Loin d'être exaustive, la librairie s'est proposée de présenter cet article, qui recense quelques unes des qualités du prophète Muhammad:
Sociabilité
La sociabilité et la bienfaisance envers sa famille, ses amis et son entourage sont parmi les qualités qui font l'accomplissement d’une personne. Le comportement du Prophète d'Allah (Que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) en ce domaine, était exemplaire.
Anas ben Mâlik dit : "J'ai servi l'Envoyé d'Allah(Que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) pendant dix ans et il ne m'a pas dit une seule fois "Fi!", ni d'une chose que je fis, pourquoi l'as-tu faite, ni d'une chose que je ne fis pas, pourquoi l'as-tu délaissée ?"
'Aicha dit : "Personne n'avait un meilleur caractère que l'Envoyé d'Allah (Que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui). Personne ne l'appelait, parmi ses compagnons ou les gens de sa maison, sans qu'il ne réponde "labbayk" " (expression arabe voulant dire : "Me voici vers toi").
Un de ceux qui le connaissait l'a décrit ainsi : "Il plaisantait avec ses compagnons, se mêlait à eux, s'entretenait avec eux, jouait avec les enfants, les mettait sur son genou. Il répondait à l'appel du libre, de l'esclave, du pauvre, visitait les malades aux endroits éloignés de Médine et acceptait les excuses".
Et il suffit à ce sujet, l'attestation de Son Seigneur Puissant et Majestueux :
C'est par quelque miséricorde de la part d'Allah que tu (Muhammad) as été si doux envers eux ! Mais si tu étais rude, au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage. Pardonne-leur donc, et implore pour eux le pardon (d'Allah). Et consulte-les à propos des affaires; puis une fois que tu t'es décidé, confie-toi donc à Allah, Allah aime, en vérité, ceux qui Lui font confiance.
Coran : Sourate 3 : La Famille d’Imran (Ali-Imran). Verset : 159
Sa Patience
Qualité par laquelle on maîtrise son âme à persévérer dans l'obéissance à Allah, à s'abstenir de Lui désobéir et à accepter Ses arrêts sans emportement ni mécontentement. Ce sont là, les trois domaines où doit se manifester la patience. C'est une qualité des plus nobles, qu'il faut s'efforcer d'acquérir et à laquelle on s'habitue petit à petit.
Durant sa mission, qui dura vingt-trois ans, le Prophète (Que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) fit preuve d'une grande patience, sans s'alarmer ni se lasser de transmettre le message qui atteignit les horizons qu'Allah a voulu.
Il a également supporté les mauvais traitements des Qoreychites : ils l'ont frappé, jeté sur son dos l'enveloppe fœtale d'un chamelon lors de sa prière, ils l'ont mis en quarantaine trois ans avec les Beni Hâchem, dans un vallon coupé du monde, l'ont condamné à mort et envoyé des hommes pour l'exécuter.
Mais Allah le protégea.
Tout cela ne l'a pas ébranlé, il continua sa mission et diffusa la religion au proche et à l'éloigné.
Sa patience se manifesta notamment durant l'année où moururent Khadija, l'épouse chère et Abou Talib, le défenseur dévoué. Tout cela ne l'abattit pas, ni ne l'affaiblit.
Sa patience apparut aussi lors des différentes batailles, notamment celles de Badr, Uhud, le Fossé, la prise de la Mecque, Honeyn, Taef, Taboûk…
Lors de ces batailles, le Prophète (Que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) ne faiblit pas, ni ne fléchit, ni perdit le moral et cela durant dix ans sans relâche.
Sa patience face aux complots à Médine, et en particulier celui des arabes en coalition, pour venir au bout de lui et de sa mission.
Il supporta patiemment la faim et quitta ce monde sans avoir été rassasié de pain d'orge, deux fois en un jour.
En face de telles épreuves, il ne faiblit pas et ni sa noblesse, ni son honneur ne furent atteints.
Mais Allah a préservé le Prophète (Que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui). Il l'a doté de patience, l'a réconforté, l'a protégé et fortifié pour accomplir sa mission et faire de lui un exemple pour tous les hommes. Que le salut et la bénédiction d'Allah soient sur lui.
Sa Dévotion
Le Prophète (Que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) a dit : "Ô gens, revenez repentants à Dieu et demandez-Lui pardon. Par Dieu, je demande pardon à Allah cent fois par jour" et dans une version "plus de soixante-dix fois".
Dans un hadith authentique il est dit : "Le Prophète (Que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) restait debout en prière au point que ses pieds s'enflèrent. On lui dit : "Toute cette peine, alors qu'il t'a été pardonné de tes erreurs passées et futures ? Il répondit : "Ne serais-je pas alors un adorateur reconnaissant ?"[Bukhari 4556, 4557, 1078]
'Aicha rapporte : "L'Apôtre(Que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) était constant dans tout ce qu'il faisait. Qui pourrait endurer ce qu'il endurait ? Il jeûnait à tel point qu'on disait : il ne mange pas et ne jeûnait pas. Voulais-tu le voir priant la nuit que tu le voyais et voulais-tu le voir dormir que tu le voyais".
'Awf ben Mâlik a dit : "J'étais avec le Prophète d'Allah (Que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) une nuit. Il se brossa les dents, fit ses ablutions, puis se tint debout pour prier et je me mis avec lui. Il commença et récita la sourate "al-Baqara" (286 versets). Il ne passait à un verset décrivant la miséricorde qu'il s'arrêtât pour la demander, et n'arrivait à un verset décrivant le tourment, qu'il s'arrêtât pour demander à Allah de l'en protéger. Ensuite, il s'inclina et resta ainsi un temps semblable à celui qui fut debout, et disait : "Gloire au Possesseur de la domination, de la royauté, de l'ordre de la création et de la puissance". Puis il se prosterna et dit de même. Ensuite, il se leva et il récita la sourate "Ali 'Imran" (200 versets). Et ainsi de suite, sourate après sourate, il faisait de même". (rapporté par Abou Dâwoud)
Sa Noblesse
Le prophète Muhammad (Que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur Lui), dans le hadith authentique, disait : "Les plus nobles en caractère parmi les croyants sont les plus accomplis dans la foi".[Bukhari 3366 ]
"Ceux que j'aime le plus parmi vous et qui seront les plus rapprochés de moi le jour de la résurrection, sont ceux qui ont les nobles caractères". [Bukhari 3549]
"Qu'est-ce que la piété", lui demanda-t-on ? "C'est le bon caractère", répondit-il.
On l'interrogea aussi sur les actions les plus méritoires. Il dit : "La noblesse de caractère".
De ce fait, avoir un bon caractère quand on est croyant vaut mieux que posséder or et argent. La voie pour cela est de prendre comme exemple le Messager d’Allah (Que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui).
Son Humilité
Il lui fut donné par son Seigneur de choisir entre être un Prophète roi ou être un Prophète simple adorateur. Et il nous informe qu’Allah, le Très Haut, le récompensa de son choix d'être simple serviteur en faisant de lui le plus illustre des fils d'Adam, le premier à être ressuscité et le premier à intercéder en faveur de ceux que Dieu a agrée. Son choix fut la marque éclatante de son humilité.
Abou Oumêma dit : " L'Envoyé d'Allah (Que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) vint vers nous, appuyé sur un bâton. Alors, nous nous levâmes. Il dit alors : "Ne vous levez pas comme se lèvent les autres peuples pour vénérer certains d'entre eux … " Et il ajouta : "Je ne suis qu'un serviteur. Je mange comme mange l'esclave et m'assois comme s'assoit l'esclave".
Ce qui est connu de lui et rapporté par plusieurs de ses compagnons :
Ils ont rapporté qu'il montait sur l'âne, prenait en croupe derrière lui sur sa monture, visitait les pauvres, s'asseyait avec les démunis, répondait à l'invitation de l'esclave, s'asseyait parmi ses compagnons, mêlé à eux, prenait une place là où il en trouvait une. Si on l'invitait à manger du pain d'orge et du beurre rance il venait.
Il dit aussi : "N'en rajoutez pas à mon sujet comme on fait les Chrétiens avec le fils de Marie. Je ne suis qu'un adorateur, alors dîtes "l'adorateur d'Allah et son Prophète".
[Bukhari 3261]
Ce qu'ont rapporté quelques-unes de ses épouses :
Elles ont rapporté qu'il était à son domicile au service de sa famille, nettoyait son vêtement, trayait la brebis, raccommodait son habit et ses sandales, se chargeait de son propre service, entretenait la maison, attachait le chameau, lui donnait sa nourriture, mangeait avec le serviteur, pétrissait avec son épouse la pâte, portait sa marchandise (courses) du marché...
Savoir-vivre
Il ne suivait, ni ne fixait les choses du regard pesant. Le coup d'œil rapide était chez lui le plus courant et son regard vers le sol était plus long que celui vers le ciel.
Quand il marchait avec ses compagnons, il ne les devançait pas et saluait le premier, celui qu'il rencontrait.
Il parlait avec le "summum du langage" (*). Sa parole était distincte, sans verbiage ni brièveté, selon le besoin. Car cela fait partie de la sagesse. Il disait : "Parmi la bonne façon qu'a la personne de pratiquer l'islam, il est pour elle de laisser ce qu'il ne la regarde pas".
Il disait aussi : "Celui qui croit en Allah et au Jour Dernier, qu'il dise du bien ou qu'il se taise".
Il articulait bien ses mots pour se faire entendre et comprendre. Il ne parlait pas inutilement et avait de longs silences.
Il était souvent sujet à la tristesse et constamment dans la réflexion. Facilement abordable, ni hautain ni banal. Il exaltait le bienfait, si minime soit-il, sans critique ni flatterie.
Le manque d'un avantage matériel ne le met pas en colère. Par contre, lorsqu'il s'agit de la vérité et du droit, sa colère est indomptable et il devient intransigeant jusqu'à la victoire. Mais, pour sa propre personne, il ne s'emportait, ni ne se vengeait.
S'il se fâchait, il se détournait, et s'il se réjouissait, il abaissait le regard. Le plus souvent son rire était un sourire, laissant voir des dents blanches comme neige.
Quand il parlait ou saluait ou demandait la permission d'entrer, il le répétait trois fois, pour être mieux entendu et compris. Le devoir qu'il avait de transmettre la religion, l'incitait à le faire.
Il s'associait à la discussion courante avec ses compagnons. S'ils discutaient des choses de la vie, de la vie après la mort, de nourriture ou de boisson, il le faisait avec eux.
En s'asseyant, il dressait les genoux et les entourait des mains. Et s'il s'asseyait pour manger, il dressait la jambe droite et s'asseyait sur la gauche.
Il ne critiquait jamais une nourriture qu'on lui présentait. Si elle lui plaisait, il en mangeait, autrement il la laissait.
"
